lundi 29 mars 2010

Vide.



Voulais rentrer, mais pouvais pas. Blocage. Toujours cette envie d'hurler, de tout envoyer balader.



Je me sens vieille à l'intérieur, j'ai l'impression d'avoir grandi vite, trop vite.



J'ai donc marché, sous la pluie. Et les gouttelettes d'eau se sont mélangées à mes larmes, avec ce petit gout salé qui est resté présent. Me suis écroulée, mes habits ont absorbé l'eau, le froid m'a complètement glacé. Mais pourquoi je suis la ? Pourquoi je suis vidée ? Ou vide ?



Vide de tout ressentit, vide d'amour, vide de vie.



J'ai toujours autant de mal à parler, toujours autant de mal à trouver les mots justes. Et si je vise une certaine perfection, c'est pour me protéger, me faire mal aussi. Me rendre plus forte, être prête à tout. Forte mais presque insensible. Donner des coups dans l'air, crier dans le vide…



Puis je suis rentrée. Maman pas là… Enfin sais pas trop. Douche brulante, larmes glacées et cœur de pierre.

samedi 6 mars 2010

Conscience.

Perdre la notion de temps. Sentir ses mains rongées par le froid, ses jambes trembler. Elle a marché longtemps, très longtemps, sans jamais s'arrêter. Sait même pas pourquoi. Respirer, se vider l'esprit, oui, surtout se vider l'esprit !

Sentait bien que ca n'allait pas, qu'elle voyait flou, que la tête tournait, mais pouvait plus trop se contrôler. Et puis le soleil s'est mit à décliner. Bizarrement voir la journée en train de mourir sous ses yeux à eu un effet apaisant. Savoir que la journée est enfin terminée, que son état n'est pas pire.

Mais pas mieux.

Ne pas avoir à parler, être dans un demi coma, stagner entre la veille et l'éveil, pas être consciente en fait, c'est ce qui lui fallait pour décompresser en quelque sorte.

Voudrait écrire des pages et des pages pour se sentir mieux, cracher, vomir ce qu'elle a à l'intérieur, se vider. Mais n'y parvient pas.

Peut rester des heures à fixer le vide, sans bouger, sans parler, penser, réfléchir, se torturer l'intérieur, se punir, chuter toujours.

mardi 2 mars 2010

Honte.

Honte.

Honte de ce qu'elle est, de ce qu'elle fait. Pensait pas retomber tout de suite, mais c'est raté. Et le pire, c'est qu'elle pense, repense, et repense encore. Peut plus s'arrêter. Les seuls mots qui lui viennent à l'esprit sont "lamentable", "pitoyable", "ridicule", déplorable"...

Elle est prise de tremblements ; de froid, de tristesse, de faiblesse ?

Sait pas trop, mais peut pas se contrôler, tremble encore. Faut dire que niveau claque, celle là atteint déjà un bon niveau. Voudrait se tordre dans tous les sens, s'arracher la peau, tellement la honte est là, qui la mange, qui la brûle de l'intérieur.

Abandon, Seul mot qui résonne maintenant ....