vendredi 23 avril 2010

Tempête.

Parce que c'est toujours et encore la même lutte, qui revient, qui m'étouffe. 

Dégout d'un corps qui n'a sa place nul part. Suis qu'un corps, qui fait un effort de présence, mais qui au fond, veut seulement disparaitre, prendre le moins de place possible, se fondre dans la masse. 

Je sens dans mes yeux se picotement auquel il ne faut pas penser, ces larmes qui sont là, qui vont couler, mais qu'il faut vite essuyer .... J'aimerais seulement avoir, même pour quelques secondes, la tête vide, le corps léger, ce flottement, avec lequel je me sentirai forte, capable de faire de belles choses, capable de vivre heureuse, capable de vivre tout court.  

Mais pour le moment, je m'acharne à me battre alors que le combat est d'ores et déja perdu ....

jeudi 15 avril 2010

Ne jamais s'envoler !


Je voudrais simplement partir. Partir de ce corps qui ne m'appartient plus, partir de cette maison que je ne supporte plus, partir loin de ce que je vis en ce moment. M'endormir à jamais, ne plus avoir à me réveiller et me demander ce que je fais la, quelle place j'ai dans la société, quelle place m'est réservé dans le cœur des gens. Ne plus avoir à penser à toutes ces années passées, a celles qui vont arrivées et qui me font si peur. Faire exploser cette coquille autour de moi, sortir de ce monde qui n'est plus le mien maintenant, ne plus avoir à viser cette perfection, que je n'atteindrai de toute façon jamais. Est ce possible de tout oublier ? L'ai déjà fait, ai déjà oublié papa, plus rien, plus de clichés, plus de souvenir, plus de vie normale. N'ai personne à qui confier ces lambeaux de vie qui brulent en moi, n'ai rien à quoi me raccrocher, je dois tout garder, dois me protéger, lutter, tomber, mais jamais m'envoler ....




Suis seule, mais l'ai bien mérité !

samedi 3 avril 2010

Peur de petite fille.


Alors que les jeunes enfants avaient peur qu'il y ait un monstre sous leurs lits ou dans leurs placards, elle, elle était effrayée par l'idée de se réveiller auprès d'un mort. Et cette appréhension est restée durant des années.



Mais un jour, sa plus grande peur s'est réalisée, et maintenant, tous les matins, tous les soirs, elle s'endort avec le spectre d'un être froid, éteint, sans vie.



La peur n'est plus là. Papa a emmené avec lui la peur d'une petite fille de 5 ans, qui redoutait chaque matins de voir un corps sans vie, rigide et terne près d'elle.



Mais est-ce vraiment mieux maintenant ? Ce n'est plus de la mort qu'elle a peur, mais d'elle même. N'a plus peur, n'a plus envie, n'a plus de vie. Pourtant elle a tout pour être heureuse, mais est ce que la mort d'un père, qui emmène avec lui votre plus grande peur, peut être cachée par des besoins et des satisfactions matériels ?



Hier, aujourd'hui, demain, elle ira, avec presque une pointe de bonheur, se coucher auprès d'un spectre, et fera partir loin l'image de papa en décomposition dans sa petite maison de bois au fond d'un trou...