samedi 3 avril 2010

Peur de petite fille.


Alors que les jeunes enfants avaient peur qu'il y ait un monstre sous leurs lits ou dans leurs placards, elle, elle était effrayée par l'idée de se réveiller auprès d'un mort. Et cette appréhension est restée durant des années.



Mais un jour, sa plus grande peur s'est réalisée, et maintenant, tous les matins, tous les soirs, elle s'endort avec le spectre d'un être froid, éteint, sans vie.



La peur n'est plus là. Papa a emmené avec lui la peur d'une petite fille de 5 ans, qui redoutait chaque matins de voir un corps sans vie, rigide et terne près d'elle.



Mais est-ce vraiment mieux maintenant ? Ce n'est plus de la mort qu'elle a peur, mais d'elle même. N'a plus peur, n'a plus envie, n'a plus de vie. Pourtant elle a tout pour être heureuse, mais est ce que la mort d'un père, qui emmène avec lui votre plus grande peur, peut être cachée par des besoins et des satisfactions matériels ?



Hier, aujourd'hui, demain, elle ira, avec presque une pointe de bonheur, se coucher auprès d'un spectre, et fera partir loin l'image de papa en décomposition dans sa petite maison de bois au fond d'un trou...

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