samedi 6 mars 2010

Conscience.

Perdre la notion de temps. Sentir ses mains rongées par le froid, ses jambes trembler. Elle a marché longtemps, très longtemps, sans jamais s'arrêter. Sait même pas pourquoi. Respirer, se vider l'esprit, oui, surtout se vider l'esprit !

Sentait bien que ca n'allait pas, qu'elle voyait flou, que la tête tournait, mais pouvait plus trop se contrôler. Et puis le soleil s'est mit à décliner. Bizarrement voir la journée en train de mourir sous ses yeux à eu un effet apaisant. Savoir que la journée est enfin terminée, que son état n'est pas pire.

Mais pas mieux.

Ne pas avoir à parler, être dans un demi coma, stagner entre la veille et l'éveil, pas être consciente en fait, c'est ce qui lui fallait pour décompresser en quelque sorte.

Voudrait écrire des pages et des pages pour se sentir mieux, cracher, vomir ce qu'elle a à l'intérieur, se vider. Mais n'y parvient pas.

Peut rester des heures à fixer le vide, sans bouger, sans parler, penser, réfléchir, se torturer l'intérieur, se punir, chuter toujours.

11 commentaires:

  1. Quand je lis tes mots quelque chose me touche, pourquoi suis je arrivé là, je ne le sais pas, mais quand je te lis, je sais que ce n'est pas par hasard que je suis arrivé ici.

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  2. Merci ....

    Mais puis-je en connaitre un peu plus sur vous ?

    Bonne soirée

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  3. Une question que je me pose bien souvent, je ne suis pas sûr de me connaitre suffisamment pour y répondre... Cette société qui ne nous voit pas voudrait que je répondre un homme de 36 ans, oui mais 36 ans de quoi ? réellement, qui suis je ? , ou plutôt que suis je ? , je n'ai pas de réponse, je cherche... je pense que c'est ce qui m'a conduit ici.

    Je crois que pour y répondre, il me faudra trouver ma raison d'être, j'ai tellement d'interrogation sur moi-même et sur ce qui m'entoure.

    Laisser une trace, comme tu le fais, l'écrit des cries qui viennent du fond de ton coeur, est quelque part une façon de te reconnaitre. Moi je n'ai pas encore trouvé ma voie, ma voix...

    En tout cas j'aime lire tes mots.

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  4. C'est vrai que l'écriture, à un certain niveau, m'aide. Cependant, lire les autres, ce n'est pas se lire soi même.

    Mettre mes tripes et mon coeur dans ce que j'écris, c'est difficile, mais je sais que j'en ai besoin. Peut être que si vous tentiez d'écrire, vous parviendriez à vous trouver ( même juste un peu ??)

    Vous êtes le bienvenu ici ...

    Bonne soirée.

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  5. Merci pour cette invitation.
    C'est vrai peut être devrais je écrire mais je crois que ne pas avoir d'oreille pour m'entendre ne me permettra jamais de me trouver. Je me rappel vaguement d'un sujet de philosophie qui parlait d'un arbre qui tombe dans une forêt, si il n'y a personne pour le voir tomber, est il vraiment tombé ?
    Si personne n'est là pour nous écouter, cela sert il vraiment à quelque chose ?
    C'est vrai que lire les autres n'est pas se lire soi même, mais c'est déjà se donner une consistance... Quand je vous lis, j'ai l'impression d'être car une émotion me traverse, je ressent ce que j'ai maintes fois ressenti, ce désarroi provoquer par ceux que l'on rencontre ou que l'on cottoie. Parfois, je regarde tout cela de plus haut et me demande si tous cela a vraiment une importance, peut être que comprendre qui nous sommes me permettra de comprendre qui je suis, parcequ'avant d'être, moi-même, l'individu unique, je fais parti de nous, nous qui sommes tous différents mais pourtant nous qui partageons tant de choses.
    Je crois que je cherche à comprendre chacun de nous, comme j'aimerais que chacun de nous nous comprennent.
    Je me révolte de voir comment aujourd'hui chaque personne se croise, se frôle, se touche en s'ignorant pour autant, sommes nous tous des inconnus ? sommes nous tous vouer a être malheureux ?
    Un sourire, un mot, c'est tellement de chose et pourtant... tous les jours les gens s'ignorent.
    Y a t'il encore quelqu'un pour entendre l'arbre tomber ?
    Y a t'il encore quelqu'un pour lire ce que tu écris ?
    J'aime à l'espérer...

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  6. Contrairement à ce que vous dites, je ne cherche pas vraiment à être lu. J'ai beaucoup de mal avec la parole, alors j'écris.

    C'est vrai pourtant que tout le monde s'ignore et j'en suis vraiment désolée. J'essaie de ne pas etre comme cela mais cependant, est ce que j'y arrive ? Difficile de savoir.

    N'avez vous pas des gens autour de vous, pour vous écouter ?

    Je vous demande cela alors que je n'en sais rien moi même mais peut etre que vous aurez une reponse, je l'espère.

    Bonne journée.

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  7. En fait je ne cherche plus à être écouté, car souvent ceux qui vous écoutent ne vous comprennent pas ou pire, parfois ils vous jugent, rare sont les personnes qui savent écouter ou simplement qui essaient.
    J'observes, si je peux je donnes, je donnes un peu de moi, mais pas n'importe comment car les désillusions viennent vite, la nature humaine est ainsi faite.
    Mais je suis comme tout le monde, bousculé par cette société, qui fait de nous des moutons sans âme, je perds le fil, j'oublie qui je suis ou plutôt j'oublie d'être.
    Vous avez un incroyable talent pour écrire, un véritable don, même si je suis bien conscient que c'est une certaine mélancolie qui vous pousse.
    La vie nous réserve bien des surprises, mais il ne faut pas s'en rendre responsable. Une chose qu'avec le temps j'ai pu apprendre, on ne pas vivre dans le passé, il faut avancer, ce que l'on fait on le fait toujours de son mieux au moment où on le fait, l'expérience ne vient qu'après c'est elle qui nous construit. Il est vrai que si cette expérience nous l'avions eu avant les choses que l'on a fait on les aurais certainement fait autrement. Ce que l'on a acquis nous sert pour demain car notre route est faite d'un multitude de chemin tout comme nos root nous on amené ici. En tout cas j'aime à le croire, que ne nous sommes pas là par hazard, que nos petites existences ont une importances.

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  8. Je suis en train de lire un roman d'Enrique Vila-Matas, intitulé Dublinesca. Une phrase en particulier a attiré mon attention :

    "La vanité de toute tentative de construction rationnelle du monde extérieur s'accompagne nécessairement de l'incapacité à se créer une identité personnelle."

    Faute de trouver les mots, je me refugie souvent dans les livres. J'ai toujours l'impression que j'y trouverai ma vie, ou quelque chose de semblable. ( Encore des "désillusions")
    Est ce que je peux vous (tu ???) dire que nos "petites existences ont une importance" ?
    Non. Je me lève le matin sans savoir ce qui me pousse, mais pourtant je me lève. C'est peut être qu'au fond de moi je crois en quelque chose .... Je n'en sais rien en fait.

    Il faut se battre contre les désillusions, se battre contre soi même aussi (enfin c'est ce que je pense). En gros, la vie est un combat perpétuel.

    Bon ce n'est pas très joyeux ce que je dis là, désolée.

    Bonne soirée

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  9. Cette citation est toute à fait à propos et l'auteur que " tu ? " ( allons pour tu ) cites, a l'air de s'être largement penché sur la question. Peut être ne devrais je pas rationnaliser ce qui m'entoure, ou peut être est-ce parceque je ne me trouve pas que je tente de rationnaliser ce monde.
    Pour autant je ne crois pas que nos existences puisse être " petites ", elles sont et c'est tout ce qu'elles peuvent être, noux existons tous comme ce qui nous entoure, je crois nous faisons parti d'un tout, tout comme la plus petite cellule de notre corps fait partie de nous.
    Je ne pourrais pas dire si tout est le fruit du hazard, d'une nécessité, d'un grand projet... Parfois je crois vraiment que tout était écrit, en pensant au passé je trouve tant de coïncidence, trop pour que tout ne soit du qu'au hazard. Je pense que c'est surement pour cette raison que je ne suis pas encore arrivé à me créer une identité.
    Ton goût pour la lecture est tout en ton honneur, des siècles de réflexion sur ce que nous sommes entre tes mains ne peuvent que t'apporter, biensur sans oublier de s'ouvrir aussi au monde extérieur car ce que l'on vie nous permet de également de comprendre ce que l'on lit et d'y apporter sa critique.
    Je ne sais pas si la vie est réellement un combat, même si "la VIE" en est le fruit, je pense que c'est plutôt ce que l'on en a fait qui aujourd'hui fait que cela en est un, le monde où nous vivons est devenu totalement inhospitalier, alors que tout aurait pû être harmonie.
    En perdant notre côté " naturel " nous avons oublié ce qu'elle est réellement, nous n'en voulons que les avantages et nous ne pouvont plus en accepter les inconvénients, nous sommes tout le temps pré-occupé à vivre plus confortablement et plus durablement tout en oubliant simplement de vivre, combien de personne peut encore se vanter d'avoir pris le temps de regarder une abeille butiner ?
    Pourtant nous sommes déjà au printemps et à chaque printemps se déroule devant nos yeux un miracle de la vie auquel peu de personne fait attention.
    Tu as la lecture, j'ai la photographie, j'aime observer les miracles de la nature, cela me permet de me rapprocher un peu plus de là où nous venons...

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  10. Oh tu fais de la photographie ?

    Quel genre de photos ?

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  11. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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