samedi 19 décembre 2009

Paradoxe.

Elle pense, encore et encore, se referme sur elle même. N'assume rien de sa vie : voyez elle parle d'elle à la troisième personne. Ridicule, voilà ce qu'elle est !

Voici une esquisse de sa reflexion : parler c'est déranger, se taire c'est plaire. Personne ne veut l'entendre parler de son petit bobo, alors l'écriture s'impose. Devient pesante cette écriture, car aucune ou très peu de réponses à ses questions.

Elle avoue, elle aimerait savoir ce que les gens pensent d'elle, qu'ils le lui disent. Ne plus voir le pitié dans leurs yeux quand elle lâche : "Papa, pas là", comme un aveu volé. Faudrait pas qu'ils sachent en fait, elle n'aurait plus à avoir honte de sa situation, ni d'elle.

Mais le paradoxe, c'est qu'elle aimerait parler. Pas beaucoup qui se bousculent, non faut le dire, personne ne vient, jamais. Elle s'imagine une phrase : " Tu sais, tu peux me parler, je peux t'aider, t'écouter, je te comprend un peu." A pas cette phrase, imaginaires voilà ce que sont ces paroles. Qui serait capable de lui dire ces mots qu'elle envie ?

Elle doit être vouée au silence si elle veut pas être faible, c'est ca ? Faudrait sûrement qu'elle lâche l'affaire, abandonner l'écriture et oublier, mais est-ce possible ?

(Voyez, elle interroge un fantome, un mur sans échos, elle voudrait des réponses)

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